Courrier

 

Réponse au courrier des Pêcheurs de l'Orne et du Conroy

 

 Jeudi, 11 janvier 2001

 

Le Président de l'Association AU FIL DE L'ORNE

à Monsieur le Président de l'Association des pêcheurs

de l'Orne et du Conroy

Monsieur le Président,

 

La lettre datée du 4 janvier dernier que vous avez adressée à Monsieur le Directeur de l'E.P.M.L. et dont vous avez eu bien raison de m'adresser une copie, appelle de ma part plusieurs remarques.

1. Notre intention, selon vous, serait, - je cite votre courrier- " de créer une piste avec l'argent d'autrui". Notre association n'a pas pour but, il est vrai, de rassembler les fonds nécessaires pour la réalisation de cette voie verte. Son financement sera effectivement public ( communautés de communes, départements, région, Europe éventuellement). Mais cet argent, Monsieur le Président, c'est le nôtre, c'est celui que nous versons en tant que contribuables. Aussi ne serons nous en aucun cas propriétaires de cette voie, qui sera publique et profitera à tout-le-monde en valorisant le Pays de l'Orne.

2. Le fait que les pêcheurs de l'Orne participent depuis des années à l'entretien de berges qui leur sont chères est tout à leur honneur, mais ne leur confère pas pour autant un droit exclusif d'exploitation. La rivière et ses abords sont à tout-le-monde.

3. Ce que vous qualifiez de piste cyclable existante entre Clouange et Moyeuvre n'est en réalité qu'un couloir cyclable sur la voie rapide. Elle n'offre aux cyclistes qu'une sécurité très précaire et dépourvue d'agrément du fait de l'intense circulation automobile.

4. Le succès des itinéraires cyclables qui se développent un peu partout tient justement au fait qu'on peut y échapper aux nuisances de la circulation motorisée. Ils répondent à un besoin ressenti de façon aiguë dans nos sociétés qui prennent peu à peu conscience de l'impasse dans laquelle est engagée notre économie basée sur le tout-automobile. Les pêcheurs étant, comme chacun sait, des amis de la nature, soucieux de la qualité de notre environnement, comprendront donc qu'il ne peut être question d'autoriser la circulation d'engins motorisés sur ce type de voie - sauf, bien entendu pour des personnes souffrant d'un handicap moteur.

Ainsi que je vous l'avais déjà indiqué lors de notre Assemblée Constitutive, nous trouvons tout-à-fait normal que vous soyez consultés et associés à l'élaboration du projet.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, mes salutations très conviviales.

 

Le Président

Lucien HAMMèS

Copie pour information à
- Monsieur le Directeur de l'E.P.M.L.
- les maires des 7 communes informées de votre courrier

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